C’est au monastère de Camaldoli que l’Eucalyptus camaldulensis est décrit pour la première fois. C’est d’ailleurs à ce monastère italien et la communauté de frères qui l’habite (les Camaldules, congrégation bénédictine) que l’arbre doit son nom.
En Australie d’où il est originaire, le gommier pousse au bord des rivières et y joue un rôle important notamment celui de protéger les rives de l’érosion.
Son bois rouge est réputé difficile à travailler. On s’en sert principalement pour faire des clôtures, du charbon, de la pâte à papier.
Gourmand en eau, l’Eucalyptus est réputé pour assécher les zones marécageuses. En Corse, on en a planté énormément pour assainir la Plaine Orientale (la Côte Est de la Corse, où nous sommes). Le parfum des feuilles est aussi connu pour repousser les moustiques responsables des maladies comme la Malaria.
C’est donc de l’Eucalyptus corse que nous distillons !
Alors que c’est l’une des variétés d’Eucalyptus les plus cultivées au monde, le camaldulensis est très peu cité dans les ouvrages de référence en Aromathérapie, à tort, comme le souligne Christian Escriva: « il est aisé d’entrevoir les usages thérapeutiques de cette huile essentielle qui apparait comme une version plus douce, plus abordable que l’Eucalyptus globulus ». C’est pour cette raison que Christian Escriva conseille le « Gommier rouge » aux enfants de plus de 3 ans et aux pathologies O.R.L. et respiratoires.
C’est peut-être l’essentiel à retenir sur l’Eucalyptus camaldulensis: très proche du globulus dans les bienfaits, il est cependant beaucoup plus doux et donc plus adapté aux publics sensibles.
Il est à noter aussi que son parfum est très différent: autant le globulus exprime une fragrance sucrée et puissante rappelant un bonbon contre la toux, autant le camaldulensis nous surprend et nous charme par son odeur de bois ciré.